Inde: la
pollution atmosphérique de plus en plus meurtrière
New
Delhi, la capitale indienne, est la ville où l'air est officiellement le plus
dangereux de la planète. Depuis le début de l'année 2014, selon plusieurs
études scientifiques, New Delhi est en effet devenue la ville la plus polluée
au monde, devant Pékin, Le Caire ou encore Mexico. La pollution est ainsi
devenue la cinquième cause de mortalité en Inde. Et la courbe ne semble
pas prête de s'inverser.
La pollution à New Delhi, c'est
un peu comme un tueur en série. Chaque jour 23 Delhiites meurent prématurément
d'une maladie respiratoire. Un nombre qui
ne cesse d'augmenter. Et dans les hôpitaux de la capitale, les services de
pneumologie ne désemplissent pas.
L'Inde détient un triste
record, celui du taux de décès liés à des infections respiratoires qui est le plus élevé au monde. Asthme, bronchite
chronique, cancer
du poumon, ces pathologies touchent une large partie de la
population. "Lorsque les
niveaux de pollution sont élevés, les admissions à l'hôpital pour des
bronchites ou des problèmes respiratoires ou encore cardiaques augmentent elles
aussi. Quand vous inhalez ces particules irritantes, elles pénètrent dans vos
poumons, dans les bronches et provoquent une inflammation. Vos voies
respiratoires rétrécissent et il est donc plus difficile de respirer. Vos
muqueuses produisent plus de sécrétions, et ces sécrétions vont boucher
l'ouverture des tissus ce qui entraîne des irritations",
explique le Pr Randeep Guleria, chef du service de pneumologie de l'Institut
national des sciences médicales à New Delhi.
Parmi les particules
les plus dangereuses, celles dont le diamètre est inférieur à 2,5
micromètres. En raison de leur petite taille, elles peuvent pénétrer
profondément dans les voies respiratoires. Des mesures sont donc régulièrement
effectuées dans différents quartiers de New Delhi. Les échantillons récoltés
sont ensuite analysés en laboratoire où les polluants atmosphériques vont être listés.
Si au début des
années 2000, les autorités locales ont pris des mesures visant à réduire le
taux de pollution, lançant notamment un gigantesque projet de métro, entre-temps
le parc automobile a explosé et la situation s'est aggravée. Aux huit millions
d'automobiles déjà présentes sur les routes de la capitale, 1.400 nouvelles
immatriculations s'ajoutent chaque jour au compteur. Et à l'approche de
l'hiver, les spécialistes de l'environnement sont encore plus inquiets.
Mais en Inde, les
questions environnementales sont encore très peu présentes dans les discours
politiques. Les 17 millions d'habitants de la capitale devront donc patienter
et suffoquer un peu plus avant de voir leur ciel s'éclaircir.
SOURCE: http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-inde-la-pollution-atmospherique-de-plus-en-plus-meurtriere-14426.asp?1=1
Le Gange : le fleuve sacré pollué.
La
pèlerinage de Kumbh Mela, dans le nord du pays est le plus grand rassemblement
religieux du monde. Tous les 12 ans, pendant deux mois, il attire plus de 40
millions de pèlerins. Tous viennent prier et vénérer le Gange, l'un des 7
fleuves sacrés d'Inde. Les croyants estiment que l'immersion dans le fleuve
leur permettra de se laver de leurs mauvais « kharma ». Une immersion qui se
révèle dangereuse pour la santé de millions d'Indiens car le fleuve est
gravement pollué. En plusieurs endroits, il est directement reliés aux égouts-
des millions de mètres cube d'eaux usées industrielles y sont aussi déversés
chaque année. Mais malgré les mises en garde des scientifiques, les pèlerins
continuent de s'y baigner. Un reportage de Héloïse Toffaloni et Constantin
Simon.
Ils arrivent de tout
le pays…Après plusieurs jours de voyage, ces millions de pèlerins se massent
sur les berges d'Haridwar, dans le Nord de l'Inde, pour le plus grand
rassemblement religieux au monde. Tous n'ont qu'un but : se baigner dans le
Gange, fleuve vénéré dans la religion hindoue… Selon le calendrier, les astres
sont favorables. Le sage, Nirman Chandar Dinesh Puri précise:«Cette eau est
sacrée, le Gange est sacré. Ce n'est pas une simple rivière comme les autres.
Cette eau, c'est la vie. Après l'avoir bue, notre âme est purifiée».
Dans la foule exaltée, un trouble-fête interpelle les pèlerins. Ramesh Tripathi est chercheur en biologie et défenseur de l'environnement. Il s'alarme de la pollution engendrée par ce rassemblement : «Les gens jettent tout et n'importe quoi dans le Gange : de la nourriture, des bougies, des sacs plastiques…. Il faudrait interdire l'accès au site à tous ceux qui portent des sacs plastiques.» Les mauvaises habitudes des pèlerins ne sont qu'un préjudice de plus. Les égouts seraient la principale source de pollution du fleuve. Ramesh nous emmène à 5km en amont du rassemblement, dans cette canalisation à ciel ouvert qui se jette dans le Gange. Il y a en 10 aux abords de la ville. Il nous montre cette canalisation polluée par des matières fécales et des sacs remplis d'ordures qui polluent."
Ramesh qui a analysé cette eau il y a à peine une semaine, est atterré:«Ça ce n'est pas de l'eau normale. On y trouve des détritus domestiques, des produits chimiques et des déchets fécaux... à un taux 30 fois supérieur à ce qu'on devrait trouver dans de l'eau potable. Cette eau là ne devrait jamais aller dans le Gange, parce qu'elle peut provoquer des problèmes de peau et de digestion, comme la diarrhée. ». Le fleuve est devenu un enjeu majeur pour la santé publique dans la région. Pourtant les autorités de la ville qui gèrent plus de 300 km du Gange semblent nier le problème. Ajay Garola, directeur du Département de l'Environnement et de la pollution de l'Uttarakhand affirme même que ces eaux sont saines : «Si la pollution était aussi grave que vous le dites, nos rapports n'auraient pas conclu que l'eau qui arrive à Haridwar est de bonne qualité. Nous avons prouvé quelle n'a rien de sale.»
Selon les rapports publiés régulièrement par les organisations non gouvernementales, le Gange est le deuxième fleuve le plus pollué au monde. En plus des produits chimiques et domestiques s'y mélangent des déchets industriels… plus de 400 millions de litres par jour… Le Gange est devenu l'une des principales victimes du boom économique indien.
Dans la foule exaltée, un trouble-fête interpelle les pèlerins. Ramesh Tripathi est chercheur en biologie et défenseur de l'environnement. Il s'alarme de la pollution engendrée par ce rassemblement : «Les gens jettent tout et n'importe quoi dans le Gange : de la nourriture, des bougies, des sacs plastiques…. Il faudrait interdire l'accès au site à tous ceux qui portent des sacs plastiques.» Les mauvaises habitudes des pèlerins ne sont qu'un préjudice de plus. Les égouts seraient la principale source de pollution du fleuve. Ramesh nous emmène à 5km en amont du rassemblement, dans cette canalisation à ciel ouvert qui se jette dans le Gange. Il y a en 10 aux abords de la ville. Il nous montre cette canalisation polluée par des matières fécales et des sacs remplis d'ordures qui polluent."
Ramesh qui a analysé cette eau il y a à peine une semaine, est atterré:«Ça ce n'est pas de l'eau normale. On y trouve des détritus domestiques, des produits chimiques et des déchets fécaux... à un taux 30 fois supérieur à ce qu'on devrait trouver dans de l'eau potable. Cette eau là ne devrait jamais aller dans le Gange, parce qu'elle peut provoquer des problèmes de peau et de digestion, comme la diarrhée. ». Le fleuve est devenu un enjeu majeur pour la santé publique dans la région. Pourtant les autorités de la ville qui gèrent plus de 300 km du Gange semblent nier le problème. Ajay Garola, directeur du Département de l'Environnement et de la pollution de l'Uttarakhand affirme même que ces eaux sont saines : «Si la pollution était aussi grave que vous le dites, nos rapports n'auraient pas conclu que l'eau qui arrive à Haridwar est de bonne qualité. Nous avons prouvé quelle n'a rien de sale.»
Selon les rapports publiés régulièrement par les organisations non gouvernementales, le Gange est le deuxième fleuve le plus pollué au monde. En plus des produits chimiques et domestiques s'y mélangent des déchets industriels… plus de 400 millions de litres par jour… Le Gange est devenu l'une des principales victimes du boom économique indien.
SOURCE: http://www.arte.tv/fr/inde-le-fleuve-sacre-pollue/3039998,CmC=3040120.html
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