Au beau milieu de l’océan Pacifique, les îles Marshall sont un ensemble d’atolls coralliens très vulnérables.
Conséquence du réchauffement climatique, le niveau des eaux monte,
le littoral s‘érode. Et ce petit paradis pourrait tout simplement
disparaître.
“Si la planète continue comme ça, avec nos modes de vie qui polluent
au quotidien, on va avoir un problème”, explique Tony De Brum, membre
du gouvernement. “Pas un problème qu’il faudra gérer dans 100 ans. On
parle de quelque chose qui se passe maintenant !”
Sur l‘île de Majuro, la route du bord de mer a été envahie par les flots.
Les murs et les digues de protection n’ont pas résisté bien longtemps à
la montée inexorable des eaux du Pacifique. Les îles Marshall sont
maintenant à la merci d’une forte tempête ou d’un raz-de-marée.
“Nous sommes comme les canaris qui meurent dans les mines de charbon
et qui disent aux mineurs “Sors de là, tu vas mourir toi aussi”,
poursuit Tony De Brum. “Si les dégâts sont si importants sur ces îles au
point d’envisager une évacuation, alors il est déjà trop tard pour
sauver la planète.”
Les experts du GIEC, espèrent, eux, qu’il n’est pas trop tard. Mais le nouveau rapport du groupe intergouvernemental de l’ONU sur l‘évolution du climat se veut alarmiste.
“Ce que nous savons au vu de nos nombreuses expériences, c’est que
même une faible montée du niveau de la mer, associée à une vague géante
ou une grosse tempête, peut causer des dégâts considérables et peut
potentiellement rendre ces îles inhabitables”, note le scientifique
Chris Field.
Pour les experts, il existe des solutions, telles que l’installation
de systèmes d’alerte, la construction d’abris contre les cyclones ou
encore la création de zones protégées. Mais en attendant, les îles
Marshall se préparent au pire.
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