La revista francesa "Sciences et Avenir" publicó hace unos meses un artículo, donde presentaba una hipótesis a cerca de las causas del terremoto de Lorca.
El seismo tuvo su epicentro en la falla de Alhama de Murcia, muy cerca de Lorca, donde convergen las placas euroasiática y africana, y de la cuenca alimentada por el Guadalentín, cuya capa freática ha bajado mucho en las últimas décadas: 250 metros entre 1960-2010.
Los investigadores de la Universidad de Ontario (Canadá) piensan que el fuerte descenso del volumen de agua almacenada, ha alterado los niveles de presión sobre la falla de Alhama, facilitando o agravando su ruptura.
En todo caso, el artículo termina afirmando que es la primera vez que un estudio plantea la posible relación existente entre un terremoto importante y la explotación del subsuelo por el hombre.
A continuación incluimos el texto íntegro del artículo, al que hacemos referencia más arriba.
Espagne : le séisme de Lorca est-il lié à l’activité humaine ?
Par Sciences et Avenir.
Jérémi Michaux. 25-10-2012.
C’est la question posée par l’étude de sismologues
qui se sont intéressés au lien entre la consommation d’eau provenant d’une
nappe phréatique et le déclenchement du tremblement de terre meurtrier de mai
2011.
Les sismologues
du département des sciences de la
Terre de l'université de l'Ontario (Canada) ont analysé le tremblement de terre
du 11 mai 2011 qui a endeuillé Lorca. Le séisme
était survenu à l’aplomb de cette ville espagnole située à une soixantaine de
kilomètre au sud-est de Murcia. 48 heures après la catastrophe, le bilan
faisait état de 9 morts, 130 blessés et 15.000 personnes laissées sans abri.
On savait que le séisme avait son épicentre sur la faille Alhama de Murcia,
située à proximité de Lorca, sur la zone de déformation induite par la
convergence des plaques tectoniques eurasienne et africaine. Plus troublant,
cet épicentre se trouvait à proximité d'un bassin dont la nappe phréatique a beaucoup
baissé au cours des dernières décennies. Cela a mis la puce à l’oreille des
scientifiques qui ont décidé de revenir sur le scénario du drame.
En étudiant les images satellites et les données
GPS de la région touchée par le séisme, les chercheurs en sont finalement
arrivés à la conclusion que le tremblement de terre – d’une magnitude de 5,1
sur l’échelle de Richter – pourrait effectivement avoir eu un lien avec
l’exploitation de la nappe phréatique, alimentée par la rivière Guadalentin et
utilisée pour alimenter en eau la population de Lorca.
À l’intérieur de ce réservoir naturel, le niveau de
l’eau a baissé de 250 mètres entre 1960 et 2010 : cette importante perte en
volume a modifié les contraintes appliquées sur la faille Alhama de Murcia.
L’analyse des images satellites montre que le séisme a rompu un segment de
faille assez superficiel, à environ 3km de profondeur. Les auteurs montrent par
ailleurs que les variations de contraintes induites par la baisse de la nappe
phréatique a pu faciliter la rupture de cette zone de faille.
Un curieux "effet trampoline"
Ce qui s’est joué là, c’est un curieux… « effet
trampoline » ! Les contraintes exercées par le liquide sur la roche peuvent en
effet se comparer à celles d’un homme debout sur la surface d’un trampoline :
il exerce alors une tension sur les bords de la toile, qui sont attirées vers
son centre.
Quand il n’y a personne sur le trampoline, la toile
se détend. « L’eau de la nappe phréatique exerce des tensions du même ordre
sur l’écorce terrestre qui la supporte, commente le géologue Jean-Philippe
Avouac, de l’Institut Californien de Technologie. Quand le liquide tend à
disparaître, ces tensions diminuent. Les contraintes compressives sur les
failles en bordure de bassin augmentent, favorisant la rupture. »
Selon les chercheurs, ce « relâchement » n’aurait
pas créé de toute pièce le séisme – la région a été le théâtre de nombreux
tremblements de terre, dont un très violent en 1674 - mais il aurait pu
l’aggraver… C’est en tout cas la première fois qu’une étude évoque un lien
possible entre un tremblement de terre d’importance et l’exploitation du
sous-sol par l’homme.
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