Le photographe américain David Guttenfelder a été élu fin décembre
photographe Instagram de l’année par le magazine Time, pour sa
série de photos sur la vie quotidienne en Corée du Nord. Ce pays estpourtant
considéré comme l’un des plus difficiles d’accès pour un journaliste. Des
clichés qui ont été pris et mis en ligne via Instagram, l’application de
partage de photos pour smartphone.
Ce sont des photos souvent très simples, de la vie quotidienne en Corée du
Nord. Guttenfelder est photographe pour l’agence de presse américaine AP, qui
dispose d’un bureau permanent à Pyongyang. Et depuis l’année dernière, armé
d’un simple smartphone, il prend des clichés de Nord-Coréens ordinaires, de
leurs visages. Sa page Instagram montre ainsi, par exemple, une infirmière en
train d’étudier, des paysans au travail, ou encore une file d’attente à une
station de bus de Pyongyang.
Son travail montre à
quel point la propagande qui fait l’apologie du régime, de son idéologie et de
la dynastie régnante des Kim est omniprésente. Sur un cliché, on voit par
exemple un terrain de jeu pour enfants, où un toboggan à la forme du missile -
ou de la fusée - à longue portée tiré par le Nord l’année dernière
Pas de censure pour Guttenfelder
En tant qu’étranger,
Guttenfelder est le plus souvent accompagné de guides nord-coréens qui
vérifient qu’il ne photographie rien de gênant. Mais en réalité, aucune de ses
photos Instagram en particulier ne critique le régime : c’est l’ensemble, par
petites touches, par détails, qui dresse un tableau éclairant de la Corée du
Nord.
Il prend ainsi de
nombreuses photos d’objets quotidiens, souvent désuets ou anachroniques, dont
l’accumulation montre l’isolement du pays et son retard économique. Ses photos
des nouveaux restaurants, parc aquatiques ou magasins qui sont apparus à
Pyongyang témoignent aussi des récents efforts du régime pour moderniser sa
capitale.
Les étrangers ont accès à Internet
La population
nord-coréenne est interdite d’accès au web, les autorités contrôlent
étroitement tous les flux d’informations venus de l’extérieur. A Pyongyang,
seule les élites du régime peuvent se connecter à Internet ainsi que les
étrangers. Ceux-ci ont même accès à un réseau 3G, ce qui leur permet d’utiliser
le réseau social Twitter, ou de mettre immédiatement en ligne leurs photos sur
Instagram.
Fuente : RFI,
10 enero del 2014.
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