Trois millions de Français sont suivis chaque année pour un épisode dépressif majeur, soit un Français sur dix. Depuis les années 1950, les antidépresseurs ont permis aux malades de pouvoir reprendre une vie normale.
Agité, désorienté, reclus dans leur monde… avant les années 50, soigner les troubles psychiques
des patients reste encore difficile. Dans les hôpitaux psychiatriques,
le traitement de la souffrance mentale se résume souvent aux électrochocs.
Il faut attendre 1951 pour qu'un homme révolutionne le traitement des psychoses presque par hasard comme l'explique le Pr François Chast, pharmacien : "Henri
Laborit est un médecin de la navale qui s'intéressait à la
problématique du stress des malades en salle d'opération. Pour gérer ce
stress, il a l'idée d'administrer des médicaments antihistaminiques. Et
grande surprise, les patients qui sortent de la salle d'opération
habituellement mal et en difficulté psychologique, sont relâchés. Il va
alors proposer à des psychiatres d'utiliser cette observation pour
traiter des malades atteints de psychose". Le premier médicament
neuroleptique va alors apparaître. Il sera utilisé en hôpital
psychiatrique pour calmer les patients agités.
En avril 1957, le psychiatre américain Nathan Kline constate
qu'un médicament anti-tuberculeux rend ses malades euphoriques. Après
avoir réalisé des tests sur des patients non tuberculeux mais déprimés,
il s'aperçoit que le médicament est également efficace. Cette découverte
va être à l'origine d'un grand bouleversement de la prise en charge de la dépression.
L'arrivée de ces médicaments permet à certains malades de
rentrer chez eux et de désengorger peu à peu les hôpitaux
psychiatriques. Mais lorsque les personnes déprimées sont dans une
grande détresse, l'hospitalisation reste de mise et il faut les soigner
rapidement. Un psychiatre suisse Roland Kuhn va alors voir juste. À la
fin de l'année 1957, il découvre une autre famille d'antidépresseurs
réservée aux cas les plus graves.
Grâce aux médicaments, la prise en charge psychiatrique
s'est nettement améliorée ce qui a facilité le travail des soignants et
la vie des patients. Les molécules découvertes hier se trouvent encore
dans les antidépresseurs d'aujourd'hui.
Source: france 5. fr. Allodocteurs. 1 avril 2014.
No hay comentarios:
Publicar un comentario